La négociation responsable et le numérique

La  contestation 2.0 devient permanente

La  Négociation Basée sur les Intérêts Globaux ne peut faire l’économie de traiter des flux numériques qui divulguent, orientent et diffusent en permanence la totalité des échanges :

  • Dans le cercle familial et amical, chaque décision collective se prend sous la pression des avis extérieurs transmis par les réseaux sociaux.
  • Dans la vie courante, la plupart des transactions d’usagers ou de consommateurs passent directement ou indirectement par des plateformes numériques. 
  • Dans la sphère associative et citoyenne, l’historique des débats antérieurs ainsi que les idées nouvelles, sont jetés sur la table et relayés sur les écrans.
  • Dans le monde professionnel, les demandes immédiates de conseils  par mails, sms ou visioconférences s’accumulent avant et pendant chaque prise de décisions. 

La médiatisation automatique

Les politiques gouvernementales, même dans des démocraties illibérales ou des dictatures, ne peuvent rester à l’abri de parties prenantes contestant sur les réseaux sociaux l’exercice du pouvoir en chambre close. Les négociations diplomatiques peinent à conserver le sceau du secret. Les lanceurs d’alerte (WikiLeaks, Cambridge Analytica, MeToo, ou ceux qui dénoncent l’utilisation de l’huile de palme ou le recours à la fragmentation hydraulique) rendent transparentes les discussions plus ou moins discrètes entre délégations officielles. Le résultat d’un accord dépend désormais plus des actions qui se déroulent en dehors de la table de négociations que des rituels de rencontres entre décisionnaires.